Sonder l'atmosphère des Jupiter Chaudes grâce au CO. WASP-33b sous la loupe de SPIRou.
Antoine Darveau-Bernier ( Université de Montréal )
Dans la dernière décennie, les observations spectro-photométriques à partir d’observatoires spatiaux comme Hubble ont permis d’apporter certaines contraintes sur les phénomènes physiques et la composition de l'atmosphère d'exoplanètes, notamment grâce à la spectroscopie d’éclipse. Ces découvertes concernent généralement les planètes les plus favorables à cette technique, dont font partie les Jupiter chaudes. Cependant, les conclusions tirées à partir telles observations comportent leur lot de dégénérescences, causées par leur faible résolution spectrale, leur couverture restreinte en longueurs d’onde et leur précision photométrique limitée. Ces lacunes peuvent être corrigées en partie grâce à la complémentarité des spectrographes à haute résolution basés au sol ainsi qu’à l’aide du nouveau télescope spatial James Webb (JWST). Cette présentation portera sur une des premières analyses combinées d’observations spectro-photométriques prises avec l’instrument Wide Field Camera 3 de Hubble et d’observations à haute résolution avec l’instrument SPIRou (SpectroPolarimètre InfraRouge) du télescope Canada-France-Hawaï. Cette analyse avait pour cible le côté jour de la Jupiter ultra chaude WASP-33 b. Aux températures présentes dans son atmosphère, avoisinant les 3000K, des molécules comme l’eau ne peuvent demeurer stables. Cependant, le CO, beaucoup plus résistant à la dissociation thermique, reste observable. La combinaison des données de SPIRou avec les données de Hubble a mené à l’obtention d’un premier estimé de l'abondance de CO et a permis de mieux comprendre la structure de son atmosphère.