Une nouvelle professeure en astrophysique extragalactique se joint au CRAQ
Imaginez un trou noir de la taille du Système Solaire. Est-ce possible ? Un tel objet peut-il vraiment exister ? La réponse est simple : oui. En fait, de tels trous noirs, appelés trous noirs supermassifs, sont des phénomènes bien connus du ciel nocturne. Il s’agit des objets les plus puissants de l’Univers, et ils sont tout sauf tranquilles !
La docteure Julie Hlavacek-Larrondo a été recrutée en 2013 par le Département de physique de l’Université de Montréal. Elle y est maintenant professeure adjointe et membre du Centre de recherche en astrophysique du Québec (CRAQ) depuis juin 2014. Sa spécialité est l’étude des trous noirs super massifs dans le domaine des longueurs d’onde radio et des rayons-X pour déterminer leur rôle dans la formation et l’évolution des galaxies.
Durant sa maîtrise en astrophysique, sur l’analyse cinématique de trois galaxies du groupe Sculpteur, Julie s’est s’intéressée plus particulièrement aux trous noirs, en réalisant l’impact qu’ils ont sur leur environnement, et donc sur leurs galaxies hôtes.
En 2009, Julie commence un doctorat à l’Université de Cambridge sous la supervision du professeur Andy Fabian. Elle y notamment étudia les processus de rétroaction provenant des trous noirs les plus massifs de l’Univers, ceux qui ont été surnommés «ultramassifs» selon les résultats de ses propres travaux. Et où retrouve-t-on de tels trous noirs? Au centre des amas de galaxies.
Tout juste diplômée à l’été 2012 de Cambridge, Julie s’est ensuite vu offert plusieurs bourses prestigieuses, notamment la bourse de recherche postdoctorale Einstein financée par la NASA. Ces bourses sont octroyées à une douzaine de candidats à chaque année sont l’objectif est de financer des jeunes chercheurs exceptionnels qui travaillent sur des sujets liés à la physique du Cosmos.
Boursière Einstein, elle choisi donc l’Université de Stanford en Californie où elle peut continuer ses recherches sur les trous noirs. Sa principale contribution est l’étude la rétroaction des trous noirs dans les amas de galaxies les plus lointains de l’Univers, démontrant ainsi que cette rétroaction à lieu pour plus de la moitié de l’âge de l’Univers. Elle a également démontré qu’on avait longtemps sous estimé la masse de ces trous noirs. Des trous noirs ultramassifs bref des titans parmi les géants !
C’est au cours de sa première année comme boursière Einstein que Julie a été recrutée par le Département de physique de l’UdeM, un poste qu’elle a accepté avec joie. Arrivée en poste en juin dernier, Julie a maintenant son propre groupe de recherche en astrophysique extragalactique et en astrophysique des hautes énergies. Pour sa recherche, Julie utilisera les meilleurs télescopes du monde, incluant le télescope rayon-X Chandra et le Jansky Very Large Array. Elle est d’ailleurs devenue une experte mondialement reconnue dans le domaine et pilotera aussi la chaire de recherche en astrophysique observationnelle des trous noirs à l’UdeM.
Le CRAQ s’enorgueillit de compter la professeure Hlavacek-Larrondo parmi ses membres.