Le nouveau radiotélescope CHIME aura pour mission de lever le voile sur l’évolution de l’Univers
Des astrophysiciens du CRAQ participeront, avec d’autres astronomes canadiens, à la recherche des mystères de l’énergie sombre grâce à CHIME.
CHIME (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment ou expérience canadienne de cartographie de l’hydrogène), est un projet de radiotélescope spécialement conçu pour étudier la structure de l’Univers primitif. CHIME dressera la carte de la matière dans l’Univers en analysant la distribution de l’hydrogène. Le projet implique le Centre de recherche en astrophysique du Québec via le groupe de cosmologie de l’Université McGill, l’Université de Colombie-Britannique, l’Université de Toronto, ainsi que l’Observatoire de radio-astrophysique du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), à Penticton (CB).
Les travaux de construction ont débuté au début du mois de février. Une fois achevé, ce radiotélescope ressemblera à un réseau de 10 000 mètres carrés de lames de chasse-neige posées au ras du sol et tournées vers le ciel. Bien que situé sur le site de l’observatoire, l’instrument est un projet des trois universités. Le lieu a été choisi en raison du principal atout de l’observatoire : les interférences extrêmement faibles des ondes radio produites par l’homme.
Le radiotélescope CHIME est d’un tout nouveau genre et exploite une technique d’observation inventée par des chercheurs de l’Université de Toronto. Il s’agit d’un radiotélescope de très grand diamètre dont aucune partie n’est en mouvement. Il est ainsi possible d’observer et d’étudier la moitié du ciel en 24h. Ce très grand volume de données est alors analysé grâce à de puissants ordinateurs permettant ainsi d’atteindre des niveaux de sensibilité très élevés favorisant la recherche du rayonnement de fond cosmologique et de ses variations très faibles que l’on appelle les oscillations acoustiques baryoniques. Ces données seront utilisées pour produire la carte la plus précise des structures de l’Univers à grande échelle. Les professeurs du Département de physique de l’Université McGill, Matt Dobbs et David Hanna, membres du CRAQ sont les responsables du projet qui impliquent aussi des chercheurs, des étudiants et de Stagiaires postdoctoraux.
« Un énorme avantage d’un radiotélescope de ce type est qu’il n’a pas besoin d’être physiquement dirigé vers une source particulière dans le ciel », explique Matt Dobbs. « Cela se fait numériquement, donc il n’y a pas de pièces mobiles pour le télescope lui-même. Avec le traitement du signal numérique, nous pouvons atteindre la très haute sensibilité et la stabilité dont nous avons besoin pour étudier le rayonnement de fond cosmologique. Le signal que nous recherchons est très faible, et nous nous attendons qu’il nous faudra au minimum deux ans pour le détecter », ajoute Dobbs.
Le projet a été financé par les fonds de l’avant-garde et des initiatives nouvelles des fonds Canadien de l’innovation (FCI) qui porte le financement total de CHIME à 11 millions de dollars, dont 1,6 millions de dollars provenant du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie du Québec.
Lien d’information (en anglais) : http://www.mcgillcosmology.ca/chime
Renseignements :
Olivier Hernandez, Ph.D.
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