L'influence de l'ultraviolet solaire sur la stratosphère terrestre
Cassandra Bolduc
Université de Montréal
L'impact de la variabilité solaire sur le climat terrestre est un sujet qui est encore mal compris par la communauté des scientifiques de l'atmosphère. Bien que le consensus sur la cause des changements climatiques actuels pointe indubitablement vers les forçages anthropogéniques, tels que l'émission de gaz à effets de serre, certains changements au climat survenus dans le passé, avant l'ère industrielle, pourraient être expliqués, du moins en partie, par l'activité solaire. Un exemple intéressant est le Petit Âge Glaciaire, une période de refroidissement marqué dans l'hémisphère Nord entre le 16e et le 19e siècle. Cet événement coïncide avec une période d'inactivité magnétique prolongée pour le Soleil: le Minimum de Maunder. La simultanéité de ces épisodes soulève la question de l'influence solaire sur le climat, qui serait vraisemblablement reliée à la variation de l'émissivité radiative associée à son cycle magnétique. Je discuterai du spectre solaire et de sa variabilité, en particulier dans le domaine de l'ultraviolet, où sa magnitude est de quelques pourcents, et augmente pour les plus courtes longueurs d'ondes. Cette partie du spectre est absorbée par la couche d'ozone stratosphérique, et diverses longueurs d'onde sont impliquées dans le cycle de production et destruction de l'ozone. Les changements occasionnés dans la concentration de cette espèce chimique pourraient influencer le climat terrestre. Je présenterai donc également des expériences simulant l'évolution chimique de la stratosphère en présence de spectres solaires obtenus grâce à différentes reconstructions, et comparant des niveaux de hautes et de faible activité magnétique.
Date: Jeudi, le 20 mars 2014 Heure: 11:30 Lieu: Université de Montréal Pavillon Roger-Gaudry, local D-460 Contact: Paul Charbonneau