Oscillations torsionnelles magnétohydrodynamiques dans les Jupiters chaudes

Raphaël Hardy ( Université de Montréal )


Les Jupiters chaudes possèdent des températures au-delà de 1000K et des écoulements équatoriaux de l'ordre du km/s. Les simulations hydrodynamiques, ainsi que la majorité des observations montrent que ces écoulements se font d'ouest en est. Cependant, les observations de CoRoT-2b et HAT-P-7b ne se conforment pas à cette prescription. Une explication de cette anomalie est que les champs magnétiques de ces planètes, en interaction avec leurs atmosphères partiellement ionisées, peuvent renverser la direction des écoulements si les champs sont assez puissants. Ces atmosphères sont partiellement ionisées à ces températures, car elles contiennent des métaux alcalins qui s'ionisent thermiquement à ses températures. La conductivité électrique possède donc une très forte dépendance sur la température. De plus, il a déjà été montré avec un modèle stationnaire qu'il existe un régime dans les Jupiters chaudes où une instabilité thermique peut se développer en présence de dissipation ohmique dans le régime de faible traînée magnétique et de vents forts. Je vais présenter les résultats de deux modèles magnétohydrodynamiques adimensionnels possédant une conductivité électrique variant selon la température locale. Le modèle local permet d'obtenir des critères d'instabilité, tandis que le modèle 1D permet une meilleure représentation du problème physique dans les Jupiters chaudes. Dans les deux cas, les modèles démontrent qu'une conductivité électrique dépendante de la température conduit à des solutions intrinsèquement dépendantes du temps.