Pourquoi mesurer l'éclairement solaire spectral
Gérard Thuillier
Centre National de la Recherche Scientifique-LATMOS


Cette grandeur et sa variabilité dans le temps joue un rôle essentiel dans trois disciplines : la physique solaire, la physique atmosphérique et la physique du climat. Son intérêt a conduit à effectuer des mesures dont la précision s’est améliorée au cours des années. On montrera d’abord la difficulté de ces mesures quand elles sont au sol en raison du rôle de l’atmosphère ou en orbite en raison de l’environnement spatial souvent hostile. Ces difficultés étant plus ou moins bien surmontées, l’éclairement solaire absolu nous renseigne très précisément sur la température et la composition de l’atmosphère solaire. Il fournit alors le moyen de valider les modèles solaires et ainsi de s’assurer que nous comprenons les phénomènes qui régissent le fonctionnement de notre astre. Une démarche similaire s’applique aux modèles atmosphériques dont l’éclairement solaire est l’entrée principale permettant de déterminer la composition et la température des atmosphères planétaires, puis leur validation par comparaison aux mesures. Les modèles du climat terrestre ont pour objet de calculer la température moyenne de la troposphère aux époques passées et ultérieurement, une fois validés de prévoir le climat des années à venir. Si par exemple, on veut calculer la température des années 1900, l’éclairement solaire spectral et total doit être préalablement déterminé, c’est-à-dire à un moment ou aucune mesure spectrale n’existait. On a alors recours à des reconstructions reposant sur des indicateurs solaires telles que les taches solaires ou la variation de concentration des isotopes cosmogéniques. La stratégie des ces reconstructions et leurs incertitudes seront montrées.

Date: Jeudi, le 24 octobre 2013
Heure: 13:30
Lieu: Université de Montréal
  Pavillon Roger-Gaudry, local D-460
Contact: Paul Charbonneau